Pour les amateurs de RP, en voici un qui présente notre alliance, dans toute son action...
Un RP en beauté, magnifique et émouvant... Merci alias Antahrg!
Je m'apelle Antahrg. Je suis une Elites. Descendant des illustres mercenaires de la Yume. Elevée dans la rigueur, rompue à tout les arts du combat.
Trois mots d'ordre: Courage. Discipline. Précision. Précision chirurgicale. La moindre erreur peut coûter la vie à des millions d'habitants de la Yume. C'est pourquoi les délicates missions sont toujours confiées aux Elites, eux seuls peuvent assumer ce lourd fardeau.
Etre Elites c'est avant tout être un groupe. Groupe soudé qui avance et détruit comme un seul homme. Qui pense comme un seul homme. Qui meurt comme un seul homme ...
La flotte du seigneur Shaak avance vers l'un des ennemis héréditaire de la Yume. De la lignée de ceux qui trahirent nos ancêtres. Dix milles vaisseaux, cent mille pilotes environs. C'est du suicide, la forteresse de l'Ennemi est imprenable. Ils seront détruits dès les premières secondes, avant même d'avoir pu tirer. Avec eux, les terribles Etoiles de JFFLU. Elles vont vers une mort certaine également.
En secret, un petit convoi se dirige furtivement vers le sud de cette même planète. Des transporteurs. Contenant quinze lieutenants et leurs hommes.
Je suis dans le compartiment réservé aux officiers. De là où je suis, je peux voir Crazzy, Metaknight, Vink, Shado, Kitch, Xyzall, Yasdz, et le profil de Flo. Tous affichent le même regard déterminé et concentré. Nous nous préparons à débarquer, suivis de près de cent cinquante ELITES prêts à mourir pour nous et notre nation.
De notre mission dépendra la victoire ou l'anéantissement des flottes de Shaak et JFFLU, ainsi qu'in extenso la survie de l'Empire de la Yume.
Nous devons désactiver les trois générateurs d'énergie et l'immense batterie qui alimentent les plasmas, les ions et les lasers de la forteresse. Et laisser libre cours à la furie des vaisseaux en approche. Mais pas trop tôt, il faut que l'Ennemi, confiant, ne décide pas de fuir. Surtout pas.
Notre transporteur est pris en chasse par deux chasseurs lourds en patrouille. Ils pensent à une proie facile et ne donnent pas l'alerte. C'est ce qui fait toute la différence entre la rigueur, la méticulosité des ELITES et la médiocrité des autres.
Une seconde avant que nos boucliers soient surchargés, et que la coque explose, les Elites sautent du vaisseau, en chute libre. L'explosion et la fumée cachent ces points qui tombent à une vitesse vertigineuse. Ou peut-être les confond t-on avec les débris de l'appareil?
Les chasseurs lourds repartent, pensant leur mission accomplie.
Une fraction de seconde avant l'impact au sol, nous ouvrons -simultanément- nos parachutes et aterrissons sans trop de dommage. Les vigies n'ont rien vu. Rapidité, efficacité, c'est ce qui fait la force des Elites. Si l'un d'entre nous avait ouvert son parachute trop tôt, nous aurions tous été repéré et décimé.
Quatre n'en reviendront jamais. ils ont préféré mourir plutôt que de mettre en péril la vie du groupe et pire, la réussite de la mission. Six autres ont eu les jambes brisées sous le choc. Ils serrent les dents, oublient leur douleur et comme leurs frères encore valides, épaulent leur fusil-sniper. Rapidement et sans le moindre bruit, ils suppriment les gardes et les ouvriers de maintenance. Pas de pitié, trop dangereux.
Ceux qui le peuvent encore courent vers le générateur le plus proche. Ensemble. Rester grouper, règle d'or pour la survie. Les six autres se trainent en embuscade pour nous couvrir.
Après avoir nettoyé les lieux, nous réglons notre bombe thermo-fusionnaire. Compte à rebours, vingt secondes. C'est court. Nous voulons éviter tout risque de désamorçage. Nous aurons tout juste le temps de fuir, mais la vie de cent milles pilotes est en jeu.
Effectivement, à peine Kitch a t'il posé la bombe que les sirènes retentissent.
Nous partons en courant, tandis que les démineurs ennemis en faction se précipitent, ignorant le temps négligeable qui leur reste. Ils espèrent. De toute évidence, ils ne connaissent pas les Elites. Aucune chance n'est jamais laissé à nos ennemis, pour une réussite optimale.
Le premier d'entre eux avaient presque atteint le générateur quand la bombe explosa. Tué sur le coup. Deux des notres n'aurons pas cette chance. Pas assez rapides, ils ont été rattrapé par le souffle de l'explosion. Mortellement brulés, leur agonie durera quelques minutes.
Je leur jette un dernier regard embué, mais je n'ai pas le temps de les achever. Il y a un second générateur à détruire. Il faut savoir maitriser ses émotions pour être digne de l'étendard que nous portons.
Les défenses se sont réveillées en même temps que les sirènes. Notre petit groupe zigzague au milieu des balles. Une artillerie lourde pointe son canon sur Shado. Dans quelques secondes, il sera pulvérisé. L'angoisse saisit son coeur en même temps que le notre. C'est comme si le temps s'était arrété, pourtant nous continuons à courir. Nous sprintons à en perdre haleine, pourtant nous retenons notre souffle. Plus qu'une fraction de seconde.
Une grenade fractionnaire décrit un mouvement circulaire. Nous regardons sans la voir sa trajectoire, lente, interminable. Elle tombe à un mètre de l'engin. Acier adresse un clin d'oeil à Shado.
Pas le temps pour les remerciements, il faut courir.
Vink enjambe les deux corps d'Elites qui le précédaient de quelques foulées et qui viennent de s'effondrer, déchiquetés. Sont t'ils la cause de ses larmes, ou est-ce l'éclat qui vient de lui traverser l'épaule? Une balle, puis une seconde lui perforent la hanche. Il titube, mais reprend son équilibre et plonge dans le second abri, grimaçant de douleur. Le missile qui lui était destiné se désintègre contre le mur de béton-titane.
A peine Vink a-t-'il plongé dans l'abri qu'il roule sur le côté, et empoignant son fusil d'assaut, surveille l'entrée. Quiconque entrera pour tenter de nous nuire sera immédiatement criblé de balles. Je choisis un angle différent et l'imite. Trois autres font de même.
Derrière nous, les Elites s'affairent. Nous n'avions que dix porteurs de bombes thermo-fusionnaire, lourdes et instables, et trois d'entre eux sont déjà tombés au combat. Il faudra faire plus attention pour détruire les autres générateurs et la batterie.
Metaknight est en train d'élaborer une stratégie de protection, nous l'entendons penser à haute voix puis transmettre ses directives, quand soudain trois marines ennemis se montrent. Des éclaireurs, à en croire leurs expressions affolées. Cinq détonations simultanées. Ils tombent mollement.
Vink jette un rapide coup d'œil et nous informe que deux bataillons se tiennent au dehors, nous barrant la sortie. Trois drones Evolution² sont avec eux. Nous n'aurons donc pas le temps de fuir assez loin après avoir posé la bombe. Et c'est inenvisageable que nous mourrions tous alors qu'il reste un générateur et la batterie de secours à "désactiver".
Il faut trouver un autre moyen. Plus long, plus difficile.
Un troisième bataillon se rassemble dehors. Que vont t'ils tenter?
Horrifiée, je me rend compte d'un défaut de notre position. Je désigne en vitesse un soldat du doigt, qui vient se mettre au garde à vous. Je lui ordonne de placer un champs de force anti-magnétique à l'entrée, repoussant les grenades. Ils vont être obligés de charger.
Les Elites prennent position pour protéger l'abri. Kitch sort une petite puce, qui place dans l'ordination bionique que nous ont prêté les Nécrons, et commence à pianoter frénétiquement. Finalement, il nous apprend qu'il aura besoin d'au moins dix minutes pour se connecter au réseau t39 de la base Elites-Triade la plus proche, attraper un rayon émetteur, et ...
La clameur résonne dehors. Dans quelques secondes, il vont donner l'assaut. Tenir, il faut tenir, gagner du temps, et rester suffisamment nombreux pour les opérations suivantes. Kitch, pressé, achève "pour m'introduire dans le circuit du générateur et le desact..."
Une rafale le coupe de nouveau. Ou plutôt, un feu nourrit et continu de balles. L'avant garde a pénétré dans l'enceinte et nous avons riposté, mais déjà les suivants enjambent leurs cadavres, arme au point et regard fanatique.
Leurs corps s'amoncèlent sur le porche, mais la vague enfle, gagne en puissance, et bien vite nous n'arrivons plus à la contenir. Je jette un coup d'œil précipité à Kitch. Le front plissé, il ignore les lasers qui fusent de toute part. Un blessé ennemi m'attrape le bras dans un dernier sursaut. Je m'en débarrasse d'un coup de pied, puis je fais chanter mon arme pendant quelques secondes. Mon chargeur se vide, et les ennemis m'encerclent. Je lève mon fusil et distribue des coups de crosse, quand soudain un coup me sonne complètement. Titubante, j'ai seulement le temps d'apercevoir le drone qui vient d'entrer. Ma vue se brouille, le gout du sang m'emplit la bouche, et je perds connaissance. Des cris tout autour. Des râles. Quelqu'un me tire. Ami ou ennemi? Une violente explosion à quelques mètres, et l'odeur de la chair brulée. Je me force à ouvrir les yeux, et je comprend: à en juger par son regard triomphant, Metaknight a désactivé le champs anti-magnétique et lancé une grenade dans l'embronchure.
Deux drones ont été mis hors service et beaucoup d'unités ennemies ont été refoulées à l'extérieur. Nous achevons froidement les survivants qui ont été séparé de leur armée, quand enfin Kitch pousse un cri de joie, en même temps que les lumières s'éteignent. Dans un long soupir métallique, le générateur se désactive.
Nous avons déjà perdu trop de temps, il faut sortir. Le gros des troupes ennemies est là, barrant notre route. En surnombre. Et dans quelques minutes, les vaisseaux de Shaak et JFLLU arriveront et seront anéantis.
Quitte à aller à une mort certaine, autant essayer de remplir notre mission.
Un léger vombrissement se fait entendre. La flotte de Shaak se dessine déjà dans le ciel, à l'heure prévue. Il reste un générateur et la batterie à désactiver. Les plasmas tournent déjà leurs canons mortels vers les coques. Dans quelques minutes, ils les exploseront dans un feu continue et imparable. L'Ennemi a compris notre tactique, et trois nouveaux bataillons viennent d'arriver, protégeant le dernier générateur, deux autres font de même pour la batterie.
Inutile de toute façon, nous ne sortirons même pas vivants de notre abri. Nous nous regardons, impuissants. Nous devons tenter quelque chose, mais les militaires ennemis que nous venons de repousser ont pris position tout autour de notre abri et ont les yeux et les armes rivés sur la sortie. Ils sont plusieurs milliers, sur-armés, appuyés par de puissantes installations de défenses. Nous n'avons aucune chance.
Quittes à mourir, vaincus, ce sera sur le champs de bataille, d'une façon glorieuse. Nous ne resterons pas ici à contempler la débâcle de notre flotte. Nous avons échoué, mais notre courage restera dans les mémoires de notre peuple. S'il survit. Même, notre courage sera chanté par nos plus terribles ennemis.
Nous nous regardons une dernière fois, l'air grave. Nous savons que la prochaine fois que nous nous verrons, ce sera dans un monde meilleur. Flo esquisse un faible sourire. Il essaie de cacher son angoisse, de nous rassurer, mais c'est inutile. Nous ressentons tous la même chose. Il risque une timide plaisanterie: "de toute façon, ça vaut mieux de finir comme ça, ma femme m'aurait crucifié si je ne rentrais pas victorieux". J'acquiesce tristement, puis je rabats ma visière. Yasdz se frotte l'oeil. "Une foutue poussière", grommelle-t'il d'une voie brisée, qui ne trompe personne. Nous nous levons lentement, et arme au point nous courrons vers la sortie. Ce fut un massacre. Mes frères Elites tombèrent les uns sur les autres, dans l'embrasure de le porte. Aucun d'eux n'avait gagné plus d'un mètre vers la sortie.
Soudain un grand tremblement secoue le sol et nous projette tous à terre. Trois missiles viennent d'heurter les environs, rasant les défenses avoisinantes et mettant la Batterie hors service. Nous avons été épargnés, mais beaucoup de militaires ennemis n'auront pas eu cette chance. Leurs cadavres gisent par centaines, disloqués.
Brave Tyler, pile à l'heure lui aussi. Être Elites, c'est aussi savoir faire confiance à ses alliers, et placer sa vie entre leurs mains. Peut t'il seulement imaginer de quelle dramatique situation il vient de nous tirer?
Un RP en beauté, magnifique et émouvant... Merci alias Antahrg!
ETRE ELITES
Je m'apelle Antahrg. Je suis une Elites. Descendant des illustres mercenaires de la Yume. Elevée dans la rigueur, rompue à tout les arts du combat.
Trois mots d'ordre: Courage. Discipline. Précision. Précision chirurgicale. La moindre erreur peut coûter la vie à des millions d'habitants de la Yume. C'est pourquoi les délicates missions sont toujours confiées aux Elites, eux seuls peuvent assumer ce lourd fardeau.
Etre Elites c'est avant tout être un groupe. Groupe soudé qui avance et détruit comme un seul homme. Qui pense comme un seul homme. Qui meurt comme un seul homme ...
La flotte du seigneur Shaak avance vers l'un des ennemis héréditaire de la Yume. De la lignée de ceux qui trahirent nos ancêtres. Dix milles vaisseaux, cent mille pilotes environs. C'est du suicide, la forteresse de l'Ennemi est imprenable. Ils seront détruits dès les premières secondes, avant même d'avoir pu tirer. Avec eux, les terribles Etoiles de JFFLU. Elles vont vers une mort certaine également.
En secret, un petit convoi se dirige furtivement vers le sud de cette même planète. Des transporteurs. Contenant quinze lieutenants et leurs hommes.
Je suis dans le compartiment réservé aux officiers. De là où je suis, je peux voir Crazzy, Metaknight, Vink, Shado, Kitch, Xyzall, Yasdz, et le profil de Flo. Tous affichent le même regard déterminé et concentré. Nous nous préparons à débarquer, suivis de près de cent cinquante ELITES prêts à mourir pour nous et notre nation.
De notre mission dépendra la victoire ou l'anéantissement des flottes de Shaak et JFFLU, ainsi qu'in extenso la survie de l'Empire de la Yume.
Nous devons désactiver les trois générateurs d'énergie et l'immense batterie qui alimentent les plasmas, les ions et les lasers de la forteresse. Et laisser libre cours à la furie des vaisseaux en approche. Mais pas trop tôt, il faut que l'Ennemi, confiant, ne décide pas de fuir. Surtout pas.
Notre transporteur est pris en chasse par deux chasseurs lourds en patrouille. Ils pensent à une proie facile et ne donnent pas l'alerte. C'est ce qui fait toute la différence entre la rigueur, la méticulosité des ELITES et la médiocrité des autres.
Une seconde avant que nos boucliers soient surchargés, et que la coque explose, les Elites sautent du vaisseau, en chute libre. L'explosion et la fumée cachent ces points qui tombent à une vitesse vertigineuse. Ou peut-être les confond t-on avec les débris de l'appareil?
Les chasseurs lourds repartent, pensant leur mission accomplie.
Une fraction de seconde avant l'impact au sol, nous ouvrons -simultanément- nos parachutes et aterrissons sans trop de dommage. Les vigies n'ont rien vu. Rapidité, efficacité, c'est ce qui fait la force des Elites. Si l'un d'entre nous avait ouvert son parachute trop tôt, nous aurions tous été repéré et décimé.
Quatre n'en reviendront jamais. ils ont préféré mourir plutôt que de mettre en péril la vie du groupe et pire, la réussite de la mission. Six autres ont eu les jambes brisées sous le choc. Ils serrent les dents, oublient leur douleur et comme leurs frères encore valides, épaulent leur fusil-sniper. Rapidement et sans le moindre bruit, ils suppriment les gardes et les ouvriers de maintenance. Pas de pitié, trop dangereux.
Ceux qui le peuvent encore courent vers le générateur le plus proche. Ensemble. Rester grouper, règle d'or pour la survie. Les six autres se trainent en embuscade pour nous couvrir.
Après avoir nettoyé les lieux, nous réglons notre bombe thermo-fusionnaire. Compte à rebours, vingt secondes. C'est court. Nous voulons éviter tout risque de désamorçage. Nous aurons tout juste le temps de fuir, mais la vie de cent milles pilotes est en jeu.
Effectivement, à peine Kitch a t'il posé la bombe que les sirènes retentissent.
Nous partons en courant, tandis que les démineurs ennemis en faction se précipitent, ignorant le temps négligeable qui leur reste. Ils espèrent. De toute évidence, ils ne connaissent pas les Elites. Aucune chance n'est jamais laissé à nos ennemis, pour une réussite optimale.
Le premier d'entre eux avaient presque atteint le générateur quand la bombe explosa. Tué sur le coup. Deux des notres n'aurons pas cette chance. Pas assez rapides, ils ont été rattrapé par le souffle de l'explosion. Mortellement brulés, leur agonie durera quelques minutes.
Je leur jette un dernier regard embué, mais je n'ai pas le temps de les achever. Il y a un second générateur à détruire. Il faut savoir maitriser ses émotions pour être digne de l'étendard que nous portons.
Les défenses se sont réveillées en même temps que les sirènes. Notre petit groupe zigzague au milieu des balles. Une artillerie lourde pointe son canon sur Shado. Dans quelques secondes, il sera pulvérisé. L'angoisse saisit son coeur en même temps que le notre. C'est comme si le temps s'était arrété, pourtant nous continuons à courir. Nous sprintons à en perdre haleine, pourtant nous retenons notre souffle. Plus qu'une fraction de seconde.
Une grenade fractionnaire décrit un mouvement circulaire. Nous regardons sans la voir sa trajectoire, lente, interminable. Elle tombe à un mètre de l'engin. Acier adresse un clin d'oeil à Shado.
Pas le temps pour les remerciements, il faut courir.
Vink enjambe les deux corps d'Elites qui le précédaient de quelques foulées et qui viennent de s'effondrer, déchiquetés. Sont t'ils la cause de ses larmes, ou est-ce l'éclat qui vient de lui traverser l'épaule? Une balle, puis une seconde lui perforent la hanche. Il titube, mais reprend son équilibre et plonge dans le second abri, grimaçant de douleur. Le missile qui lui était destiné se désintègre contre le mur de béton-titane.
A peine Vink a-t-'il plongé dans l'abri qu'il roule sur le côté, et empoignant son fusil d'assaut, surveille l'entrée. Quiconque entrera pour tenter de nous nuire sera immédiatement criblé de balles. Je choisis un angle différent et l'imite. Trois autres font de même.
Derrière nous, les Elites s'affairent. Nous n'avions que dix porteurs de bombes thermo-fusionnaire, lourdes et instables, et trois d'entre eux sont déjà tombés au combat. Il faudra faire plus attention pour détruire les autres générateurs et la batterie.
Metaknight est en train d'élaborer une stratégie de protection, nous l'entendons penser à haute voix puis transmettre ses directives, quand soudain trois marines ennemis se montrent. Des éclaireurs, à en croire leurs expressions affolées. Cinq détonations simultanées. Ils tombent mollement.
Vink jette un rapide coup d'œil et nous informe que deux bataillons se tiennent au dehors, nous barrant la sortie. Trois drones Evolution² sont avec eux. Nous n'aurons donc pas le temps de fuir assez loin après avoir posé la bombe. Et c'est inenvisageable que nous mourrions tous alors qu'il reste un générateur et la batterie de secours à "désactiver".
Il faut trouver un autre moyen. Plus long, plus difficile.
Un troisième bataillon se rassemble dehors. Que vont t'ils tenter?
Horrifiée, je me rend compte d'un défaut de notre position. Je désigne en vitesse un soldat du doigt, qui vient se mettre au garde à vous. Je lui ordonne de placer un champs de force anti-magnétique à l'entrée, repoussant les grenades. Ils vont être obligés de charger.
Les Elites prennent position pour protéger l'abri. Kitch sort une petite puce, qui place dans l'ordination bionique que nous ont prêté les Nécrons, et commence à pianoter frénétiquement. Finalement, il nous apprend qu'il aura besoin d'au moins dix minutes pour se connecter au réseau t39 de la base Elites-Triade la plus proche, attraper un rayon émetteur, et ...
La clameur résonne dehors. Dans quelques secondes, il vont donner l'assaut. Tenir, il faut tenir, gagner du temps, et rester suffisamment nombreux pour les opérations suivantes. Kitch, pressé, achève "pour m'introduire dans le circuit du générateur et le desact..."
Une rafale le coupe de nouveau. Ou plutôt, un feu nourrit et continu de balles. L'avant garde a pénétré dans l'enceinte et nous avons riposté, mais déjà les suivants enjambent leurs cadavres, arme au point et regard fanatique.
Leurs corps s'amoncèlent sur le porche, mais la vague enfle, gagne en puissance, et bien vite nous n'arrivons plus à la contenir. Je jette un coup d'œil précipité à Kitch. Le front plissé, il ignore les lasers qui fusent de toute part. Un blessé ennemi m'attrape le bras dans un dernier sursaut. Je m'en débarrasse d'un coup de pied, puis je fais chanter mon arme pendant quelques secondes. Mon chargeur se vide, et les ennemis m'encerclent. Je lève mon fusil et distribue des coups de crosse, quand soudain un coup me sonne complètement. Titubante, j'ai seulement le temps d'apercevoir le drone qui vient d'entrer. Ma vue se brouille, le gout du sang m'emplit la bouche, et je perds connaissance. Des cris tout autour. Des râles. Quelqu'un me tire. Ami ou ennemi? Une violente explosion à quelques mètres, et l'odeur de la chair brulée. Je me force à ouvrir les yeux, et je comprend: à en juger par son regard triomphant, Metaknight a désactivé le champs anti-magnétique et lancé une grenade dans l'embronchure.
Deux drones ont été mis hors service et beaucoup d'unités ennemies ont été refoulées à l'extérieur. Nous achevons froidement les survivants qui ont été séparé de leur armée, quand enfin Kitch pousse un cri de joie, en même temps que les lumières s'éteignent. Dans un long soupir métallique, le générateur se désactive.
Nous avons déjà perdu trop de temps, il faut sortir. Le gros des troupes ennemies est là, barrant notre route. En surnombre. Et dans quelques minutes, les vaisseaux de Shaak et JFLLU arriveront et seront anéantis.
Quitte à aller à une mort certaine, autant essayer de remplir notre mission.
Un léger vombrissement se fait entendre. La flotte de Shaak se dessine déjà dans le ciel, à l'heure prévue. Il reste un générateur et la batterie à désactiver. Les plasmas tournent déjà leurs canons mortels vers les coques. Dans quelques minutes, ils les exploseront dans un feu continue et imparable. L'Ennemi a compris notre tactique, et trois nouveaux bataillons viennent d'arriver, protégeant le dernier générateur, deux autres font de même pour la batterie.
Inutile de toute façon, nous ne sortirons même pas vivants de notre abri. Nous nous regardons, impuissants. Nous devons tenter quelque chose, mais les militaires ennemis que nous venons de repousser ont pris position tout autour de notre abri et ont les yeux et les armes rivés sur la sortie. Ils sont plusieurs milliers, sur-armés, appuyés par de puissantes installations de défenses. Nous n'avons aucune chance.
Quittes à mourir, vaincus, ce sera sur le champs de bataille, d'une façon glorieuse. Nous ne resterons pas ici à contempler la débâcle de notre flotte. Nous avons échoué, mais notre courage restera dans les mémoires de notre peuple. S'il survit. Même, notre courage sera chanté par nos plus terribles ennemis.
Nous nous regardons une dernière fois, l'air grave. Nous savons que la prochaine fois que nous nous verrons, ce sera dans un monde meilleur. Flo esquisse un faible sourire. Il essaie de cacher son angoisse, de nous rassurer, mais c'est inutile. Nous ressentons tous la même chose. Il risque une timide plaisanterie: "de toute façon, ça vaut mieux de finir comme ça, ma femme m'aurait crucifié si je ne rentrais pas victorieux". J'acquiesce tristement, puis je rabats ma visière. Yasdz se frotte l'oeil. "Une foutue poussière", grommelle-t'il d'une voie brisée, qui ne trompe personne. Nous nous levons lentement, et arme au point nous courrons vers la sortie. Ce fut un massacre. Mes frères Elites tombèrent les uns sur les autres, dans l'embrasure de le porte. Aucun d'eux n'avait gagné plus d'un mètre vers la sortie.
Soudain un grand tremblement secoue le sol et nous projette tous à terre. Trois missiles viennent d'heurter les environs, rasant les défenses avoisinantes et mettant la Batterie hors service. Nous avons été épargnés, mais beaucoup de militaires ennemis n'auront pas eu cette chance. Leurs cadavres gisent par centaines, disloqués.
Brave Tyler, pile à l'heure lui aussi. Être Elites, c'est aussi savoir faire confiance à ses alliers, et placer sa vie entre leurs mains. Peut t'il seulement imaginer de quelle dramatique situation il vient de nous tirer?
Dernière édition par Shaak le Ven 24 Avr - 0:50, édité 12 fois
